Thérapie d'Accompagnement Emotionnel à Chartres (28000)

Nous sommes pétris d'émotions continuellement et nous savons maintenant qu'elles ont une incidence sur notre santé, sans trop savoir comment. L'étymologie du mot "émotion" vient d'émouvoir, du latin "emovere, dont "e" = "ex" signifie "hors de" et "movere" signifie "mouvement". L'émotion a donc bien vocation à sortir à l'extérieur de nous.

Nous pouvons observer que de gros traumatismes émotionnels, un décès, une maladie grave, le chômage ..., par exemple, peuvent avoir des répercussions sur notre santé, telles que la dépression, l'insomnie ou autres, il est donc justifié de se préoccuper de ces émotions.

Selon l'éducation et la personnalité de chaque individu, ces émotions ne sont que partiellement exprimées, parfois même complètement réprimées.

Mon expérience de praticienne m'a confirmée dans tous les cas, que les émotions non exprimées restent inscrites dans le corps, en générant une mauvaise circulation ou des blocages d'énergie, des douleurs physiques, des mal-être profonds conduisant jusqu'à la dépression dans certains cas.

Nous avons appris depuis notre naissance à contrôler ces émotions, d'autant plus quand on nous a dit : "un garçon, ça ne pleure pas !" ou "tais-toi !" lors d'une colère ... Et il est encore plus mal vu de les exprimer en public, d'autant plus quand il s'agit d'émotions dites négatives, comme la colère, la haine ou la peur.

L'accompagnement émotionnel par l'expression de sons, de mots, de mouvements, libère la source de nombreux maux ; elle a aussi un impact sur l'énergie du  corps.

Mon travail consiste entre autres, à faire exprimer les émotions bloquées, et plus largement à faire lâcher le contrôle de  notre mental, qui nous enferme dans les limites de nos expressions habituelles. Ceci progressivement, étape par étape, au rythme de chaque personne.

Ne pas pouvoir exprimer une émotion en particulier (cris par exemple) nous contraint à extérioriser toujours la même émotion (pleurs), même si elle n'est pas adaptée.  De ce fait, nous ne pouvons jamais nous libérer totalement de cette émotion, à la source.

 Il ne s'agit pas de parler des émotions, mais de les exprimer avec des mots ou des sons.

On peut observer qu'une personne, se remémorant un évènement, fortement émotionnel, laisse paraître dans  ses paroles ou les traits de son visage, les reflets de cette émotion.  C'est le signe qu'elles sont vivantes dans notre souvenir, jusqu'à se manifester subtilement dans notre corps.

Cette expression émotionnelle thérapeutique permet aussi de devenir autonome face aux problèmes relationnels, de confiance en soi, de dépendances, de mésestime de soi, de fatigue chronique, de sommeil, de déprime, de dépression, d'angoisses, de stress chronique, … que l'on peut rencontrer.    

En 1964, était publié le livre du philosophe E.M. Cioran, intitulé "La Chute dans le temps"

Il avait déjà compris quantité de choses à propos de l'homme et de ses émotions ; en voici deux passages : 

• Pour nous conserver en bonne santé, nous ne devrions pas nous modeler sur le sage mais sur l'enfant, nous rouler par terre, et pleurer toutes les fois que nous en avons envie ..."
• "Nous devrions avoir la faculté de hurler un quart d'heure par jour au moins ; il faudrait même que l'on créât à cette fin des hurloirs. « La parole, objectera-t-on, n'allège-t-elle pas suffisamment ? Pourquoi revenir à des usages si révolus ? » Conventionnelle par définition, étrangère à nos exigences impérieuses, la parole est vide, exténuée, sans contact avec nos profondeurs : il n'en est aucune qui en émane ni qui y descende. Si, au début, au moment où elle fit son apparition, elle pouvait servir, il en va différemment aujourd'hui : pas une seule, même pas celles qui furent transfigurées en jurons, ne contient la moindre vertu tonique. Elle se survit : longue et pitoyable désuétude. Le principe d'anémie qu'elle recèle, nous continuons néanmoins à en subir l'influence nocive. Mode d'expression du sang, le hurlement, en revanche, nous soulève, nous fortifie, et quelquefois nous guérit. Quand nous avons le bonheur de nous y adonner, nous nous sentons d'emblée à proximité de nos lointains ancêtres, qui devaient dans leurs cavernes rugir sans cesse, tous, y compris ceux qui en barbouillaient les parois. A l'antipode de ces temps heureux, nous sommes réduits à vivre dans une société si mal organisée que l'unique endroit où l'on puisse hurler impunément est l'asile d'aliénés. Ainsi nous est défendue la seule méthode que nous ayons de nous débarrasser de l'horreur des autres et de l'horreur de nous-mêmes. S'il y avait du moins des livres de consolation ! Il en existe très peu, pour la raison qu'il n'y a pas de consolation et ne saurait y en avoir, tant qu'on ne secoue pas les chaînes de la lucidité et de la décence. L'homme qui se contient, qui se domine en toute rencontre, l'homme « distingué » en somme est virtuellement un détraqué. Il en est de même de quiconque « souffre en silence ». Si nous tenons à un minimum d'équilibre, remettons-nous au cri, ne perdons aucune occasion de nous y jeter et d'en proclamer l'urgence. La rage nous y aidera d'ailleurs, elle qui procède du fond même de la vie."